Stootie : les causes de l’échec, notre point de vue

Stootie, l’un des plus gros acteurs de la place de marché des services proposés aux particuliers en France et à l’étranger, est en redressement judiciaire depuis août dernier. Après avoir refusé plusieurs propositions, Cdiscount est aujourd’hui le deuxième revendeur en ligne en France, et c’est prévisible qu’Amazon aura le dessus et engagera des millions d’euros pour réactiver le commerce. Dans un marché en plein essor et une économie collaborative et l’économie collaborative, la start-up parisienne a su réussir en utilisant ses propres méthodes.

Pourquoi Stootie a cessé ses activités ?

Quelle est la raison pour laquelle Stootie a mis fin à son activité ? Quelles sont les causes de cet échec ?

Tout d’abord, voici un aperçu des événements les plus récents :

  • Fin de l’année 2016 9 millions d’euros
  • Août 2018 Le paiement a été arrêté en raison d’un manque de liquidités.
  • 18 octobre 2018, 2018 L’entreprise est placée en redressement judiciaire.
  • Décembre 2018, : CDiscount rachète Stootie
  • Décembre 2021 le dernier jour de Stootie

« Stootie la plateforme d’échange de services en pleine croissance » titrait le site Capital.fr à la mi-juillet. Il est indéniable que le recul a été encore plus grave. Comment cette société parisienne a-t-elle réussi à lever plus de 10 millions d’euros depuis sa formation à la fin de 2011 et à avoir plus de 1 million de clients à la fin de 2012 ?

Depuis qu’elle a levé 9,2 millions d’euros en 2016, Stootie a énormément dépensé. Elle a embauché une nuée de cinquante salariés, alors que l’entreprise leader, AlloVoisins deux fois plus grosse en compte moins de 20 -, déménagé dans de nouveaux locaux dans le 2e arrondissement de Paris élargissant les budgets de publicité avec des spots télévisés et la refonte de l’identité visuelle de la marque des campagnes « star » (et par conséquent coûteuses) à base d’influenceurs….

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La croissance n’a pas été suffisante

Les coûts ont augmenté de façon spectaculaire, car la start-up a obtenu les moyens d’une structure stable et bien établie. Mais la croissance n’était pas au rendez-vous. Un focus trop important sur Paris et un marché très concurrentiel dans lequel Stootie n’est pas le plus populaire et n’a pas réussi à s’imposer comme un leader sur son marché…. Les raisons pour lesquelles les investisseurs (Maif, Bpifrance, Xavier Niel, Marc Simoncini…) quittent la société, deux ans seulement après y avoir investi 10 millions d’euros, sont multiples.

L’échec de Stootie pourrait soulever des questions sur la viabilité de la poursuite d’un secteur particulier qui rend des services aux personnes en France. AlloVoisins fait état de chiffres énormes (près de 3000 nouveaux abonnés par jour) et YoupiJob et Frizbiz également grâce à des alliances avec des grandes surfaces de bricolage. L’entreprise américaine Nextdoor, qui s’est implantée en France au début de l’année, estime que la France est un marché en pleine croissance qui est la meilleure preuve de l’énergie d’un marché qui pèse plus de 50 milliards d’euros.

Une gestion douteuse

Stootie n’a pas été battu par une force extérieure. Elles peuvent s’expliquer par de mauvaises décisions de gestion au sein de l’entreprise. Une idée qui peut servir de ligne directrice aux startups trop pressées de se développer, à savoir que la levée de fonds n’est pas un but en soi, mais plutôt un instrument pour atteindre un objectif. Un fait que de nombreuses startups ayant une vision à court terme ont tendance à négliger.

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